Des multiples définitions du mot «blanc», cette exposition a pour référence le terme germanique blank, ce qui signifie «brillant, clair, sans tache», ou encore «nu». Ces différentes significations et sensations générées par ce vocable sont explorées à travers les pratiques individuelles de chacun des artistes qui présentent leurs travaux. La matière vierge de toute coloration, l’espace entre les éléments qui donne naissance au rythme, l’absence même de matière par découpage ou le façonnage de l’œuvre, les propriétés réflectives d’un matériel ou l’usage de pigmentation sont autant de moyens mis en œuvre dans la réalisation et la présentation des œuvres. Le blanc est à la fois couleur et non couleur, absence et présence, la représentation d’une chose et son absence. Ce fil commun apporte tout à la fois la respiration et la circulation qui lient et séparent dans les œuvres et les œuvres entre elles, non pas en opposition mais en juxtaposition, voir en imbrication pour une perception spatiale augmentée. Les œuvres se révèlent par interaction entre ce qui se produit à l’intérieur de l’œuvre de chacun et à l’extérieur de ses limites matérielles avec la circulation du blanc de l’espace même de la galerie. Dans l’ambiguïté entre être et ne pas être, au spectateur de trouver l’équilibre dans sa propre perception. Claire de Chavagnac